Le « syndrome de la bonne élève », vous connaissez ?

Si vous avez l’impression de vous plier en quatre pour « tout bien faire », pour « cocher toutes les cases » (le job épanouissant, la relation amoureuse bienveillante, l’enfant bien élevé, les bonnes habitudes alimentaires…)…

Si, consciemment ou inconsciemment, vous faites passer vos besoins après ceux des autres (« c’est bon j’ai terminé ma to-do de la matinée / ah j’ai trouvé une idée pour le dîner / au fait, j’ai répondu à ce mail de Gertrude ? » >> « tiens, je n’ai pas encore bu un verre d’eau ce matin »)…

Si vous vous dites parfois : « pourquoi j’ai choisi ce job déjà ?« …

Si vous ne savez pas très bien ce qui vous motive, quelles sont vos valeurs, si vous vous rendez compte que vous n’êtes pas très au clair sur ce que vous aimez, dans le fond

🎉 Vous êtes sans doute victime du « syndrome de la bonne élève » 🎉…

Rassurez-vous, ce-n’est-pas-grave-docteur et nous sommes nombreuses dans cette situation ! Petit guide à l’usage des bonnes élèves ci-dessous 👇

C’est cette attitude de certaines personnes qui mettent un point d’honneur à satisfaire les attentes extérieures (sur tous les plans : pro, familial, amical, même souvent associatif, sociétal…), en considérant que l’avis des autres est plus pertinent que le leur pour évaluer leurs compétences et leurs actions. 😶

Sans surprise ce « syndrome » touche plus les femmes que les hommes, notamment parce que nous sommes, dès l’école, plus encouragées à respecter le cadre, parce que l’archétype de la « petite fille parfaite » a la vie dure dans les histoires pour enfants, parce que la société encourage les femmes à tout prendre en charge dans tous les domaines (« allô madame, c’est la crèche à l’appareil »)…

Je précise que le terme « syndrome » n’a ici rien de médical, c’est simplement une étiquette créée pour décrire un profil caractéristique et répandu. Donner un nom à ce ressenti partagé par de si nombreuses personnes a d’ailleurs la vertu de mettre en lumière et de valider l’existence d’une réalité commune : non vous n’êtes pas seule, ni anormale !

bonne élève
Photo by Marta Wave on Pexels.com

Peut-être vous dites-vous : « j’ai envie de tout bien faire, et alors ? ». Il est vrai que les femmes que je reçois en consultation ne voient pas toujours où est le problème (et loin de moi l’idée de dire qu’il y a toujours un problème), mais voici quelques problématiques souvent associées à ce syndrome de la bonne élève :

👉 Perte de sens : A un moment, les bonnes élèves s’aperçoivent qu’elles ont bâti beaucoup de choses (parfois une carrière) non pas sur ce qu’elles aiment, mais sur les attentes des autres (ou en tout cas ce qu’elles pensent que les autres attendent d’elles). Et parallèlement, elles n’ont aucune idée de ce qu’elles voudraient à la place, parce qu’elles n’ont pas l’habitude de se poser la question de leurs envies.

👉 Mauvaise compréhension des attentes en entreprise : Tant que les attentes sont claires (à l’école notamment), c’est « facile » d’être bonne élève. Mais en entreprise, c’est souvent plus flou, et les critères d’évaluation reposent parfois sur des postures plus que des chiffres. Résultat : « je fais tout bien, mais je n’ai pas la reconnaissance que j’attendais ».

👉 Surcharge, voire épuisement : Évidemment, en théorie la bonne élève coche toutes les cases. Sauf que ce n’est pas possible ! La fatigue accentue la perte de repères, qui mène à une sensation de brouillard et exacerbe la perte de sens… Parfois jusqu’à un état d’épuisement avancé.

Est-ce que certains de ces points vous parlent ? Pas de panique, savoir c’est pouvoir, et il n’y a aucune fatalité ici, car une fois le diagnostic posé, il y a un arsenal d’outils à votre disposition pour changer les choses !

Je ne peux évidemment pas vous présenter une liste exhaustive des solutions dans cet article, d’autant que, d’après mon expérience, chacun.e a besoin de trouver ce qui fait sens dans son parcours personnel particulier… Mais voici quelques pistes !

💥 Se (re)connecter à ses valeurs : c’est un peu le basique vu et revu du développement personnel, je vous le concède. Néanmoins, il y a des choses fondamentales, comme la pâte brisée en cuisine, et faire l’impasse sur l’identification de vos valeurs, c’est comme une quiche sans pâte : incomplet (je vais m’arrêter là pour cette métaphore). L’apport de l’hypnose : notre inconscient sait très bien ce qui « sonne juste ». Ainsi, en hypnose, la connexion aux valeurs est naturelle, instinctive. Et une fois cette boussole retrouvée, il sera facile de la mobiliser au quotidien !

💥 Apprendre à être à l’aise avec le vide, l’inconfort, l’inachevé : dans mon expérience, c’est un problème majeur pour beaucoup de monde, surtout les bonnes élèves justement ! Cette volonté de toujours être dans l’action, ce sentiment de toujours devoir faire quelque chose, cette incapacité à s’arrêter… CE N’EST PAS NORMAL ! Mais c’est très fréquent ! A force, tout ce qui est associé au repos, à l’arrêt, devient anxiogène (voire crée littéralement de la panique, des crises d’angoisse). L’apport de l’hypnose : créer de nouvelles associations, « apprendre » (inconsciemment) de nouveaux états d’être… C’est l’essence même de l’hypnose !

💥 Expérimenter : on ne peut pas savoir ce que l’on aime sans accepter de faire des essais/erreurs… C’est facile à dire, je sais. Mais tester de nouvelles activités, de nouvelles fonctions dans un cadre professionnel, de nouveaux hobbys dans un cadre personnel… C’est la seule façon de faire le tri et de se réenthousiasmer ! L’apport de l’hypnose : l’hypnose facilite la mise en action en diminuant les discours intérieurs limitants, aka la procrastination. Vous savez, cette petite voix qui vous dit : « je devrais candidater dans une autre entreprise (ou au moins regarder des fiches de postes)… Arf, je ferai ça ce week-end ! ».

💥 S’autoriser : Dans la genèse et le maintien du syndrome de la bonne élève, il y a un paquet d’injonctions sociales (l’image de la petite fille modèle, de la mère parfaite, la charge mentale… Bref, toutes ces responsabilités et ces devoirs que la société fait peser sur nous, sans que nous en ayons toujours conscience). Ce cadre est souvent inscrit en nous inconsciemment, comme un logiciel informatique qui tourne en tâche de fond et limite beaucoup de nos actions. L’apport de l’hypnose : l’hypnose utilise beaucoup la symbolique et permet de faire sauter des verrous, des croyances limitantes en s’appuyant par exemple sur des métaphores, un langage imagé privilégié par l’inconscient.

Ce ne sont que quelques pistes, il existe beaucoup d’autres outils… Faites confiance à votre instinct, testez !

Ce sujet me tient à cœur car c’est un carcan que j’observe fréquemment (chez moi-même à l’origine !) et qui ralentit (voire bloque) beaucoup de femmes. J’espère donc que cet article aura fait sa part du colibri… Et bien évidemment, je serais ravie d’échanger avec vous sur votre expérience de ce « syndrome » et sur les solutions à y apporter si vous le souhaitez. N’hésitez pas à me contacter, cela n’engage à rien ! 👇

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