Relations difficiles au travail : 5 pistes à explorer

Lors d’un récent sondage auprès de mes abonnés Instagram, à la question : « quel serait votre pire cauchemar professionnel ? », la majorité des réponses étaient en lien avec un climat de travail toxique (harcèlement, manager abusif…).

Les difficultés dans les relations professionnelles sont un motif de consultation très fréquent. Dans cet article, je vous propose quelques pistes de solutions que j’ai pu développer en séance. Bien évidemment, ces pistes de réflexion ne sont pas exhaustives, et il existe autant de possibilités que de situations. Mais n’oublions pas qu’ « un voyage de mille lieues commence par un premier pas »… Alors je vous propose quelques idées de premiers pas ci-dessous.

Relations professionnelles sereines
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Rappelons-le : les émotions cherchent toujours à nous dire quelque chose. Elles surviennent parfois dans des situations où nous ne sommes en mesure de leur donner toute la place, mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas les écouter pleinement dans un second temps.

Prenons un exemple. Vous êtes en réunion et une demande de votre manager vous met dans une colère noire. Sur le moment, vous ne vous laissez peut-être pas aller à crier ou à taper du poing sur la table. Mais une fois la réunion terminée, il est non seulement utile, mais souvent nécessaire, de se reconnecter à cette colère (et au message qu’elle renferme. La colère est synonyme d’injustice. Quelle injustice avez-vous l’impression de subir ?) et de la laisser se déverser d’une façon qui vous soulage.

Retenir trop longtemps ses larmes, sa rage, sa peur… finit par avoir des conséquences concrètes : douleurs physiques, épuisement, perte de repères, sentiment d’être « dans le brouillard »… Alors ne nous retenons pas !

Parfois, des clients me consultent parce qu’ils voient très bien ce qui ne va pas, mais n’arrivent pas à le dire à la personne qui pourrait faire changer la situation.

Je leur propose alors l’exercice suivant : en hypnose, ils imaginent en détails une conversation entre leur interlocuteur… et un clone d’eux-mêmes.

Pourquoi un clone ? Parce que c’est toujours plus facile de dire ce qu’on a à dire, lorsque ce n’est pas nous qui le disons n’est-ce pas ?

Une fois l’exercice réalisé, il est alors possible pour la personne de s’imaginer progressivement à la place du clone.

Bien sûr, cet exercice est facilité par l’état hypnotique, mais vous pouvez tout à fait le réaliser sans, en vous isolant et en imaginant la situation le plus en détails possible.

Récemment, je discutais avec un ami, qui m’exprimait son souhait de changer d’entreprise. Il me disait qu’il n’était en revanche pas sûr du niveau de poste auquel prétendre parce qu’il doutait d’avoir assez d’expérience dans certains domaines.

Au sujet du syndrome de l’imposteur, j’aimerais dire deux choses.

Premièrement, PERSONNE ne commence un job, une activité, une entreprise… en ayant 100% des compétences pour le faire. Sinon il n’y aurait jamais de nouveaux arrivants sur le marché, ni de promotions en entreprise, ni d’innovation, ni de création de sociétés… Donc ne croyez pas qu’on exigera de vous de tout savoir. En revanche, développez vos capacités à accepter la critique et votre volonté de toujours vous améliorer.

Deuxièmement, et c’est là un exercice que je propose parfois en hypnose, imaginez un autre candidat qui a le même parcours que vous, les mêmes expériences, la même formation. Pensez-vous qu’il ait des raisons de se sentir légitime, en capacité de faire le job ? Si la réponse est oui, alors autorisez-vous à penser que le droit de se sentir légitime vous est aussi accordé, qu’il n’est pas réservé aux autres !

Demander du feedback demande du courage. Mais c’est une étape essentielle pour se sentir plus et mieux reconnu.e dans son job.

Lorsque j’ai commencé à travailler en tant que consultante en conduite du changement (dans ma vie pro précédente), on m’a positionnée sur une mission d’organisation d’événement. J’ai eu l’impression de tout faire de travers, et j’étais convaincue qu’on allait me dire que ce que j’avais produit n’était pas terrible. Mais lorsque j’ai demandé un retour sur la mission… on m’a dit que j’avais été super. Que c’était évident que je ne pouvais pas tout réussir du premier coup, mais que j’avais été disponible pour retravailler ce qui avait besoin de l’être et que c’était ce qu’on attendait de moi.

Nous avons tou.te.s du mal à demander des retours sur notre travail (à nos collègues, à nos clients, à nos managers…) par peur de la critique, mais on y gagne énormément !

Et ensuite, ce feedback peut être utilisé pour co-construire des objectifs qui vous permettront d’avoir le sentiment de contribuer (vraiment) : en demandant à vos clients ce que vous pourriez faire pour les aider encore plus, à votre manager ce qu’il attend de vous, à vos collègues ce qu’ils pensent que vous pourriez faire différemment…

Ce dernier point me semblait essentiel car j’ai reçu à plusieurs reprises des personnes qui étaient victimes de comportements abusifs dans leur entreprise, qui n’étaient pas reconnues (par leur hiérarchie, par leurs collègues…) dans leur détresse, et qui ont donc fini par croire que leur situation était « normale ».

Non, un manager qui vous fait pleurer, un collègue plus expérimenté qui vous écrit en plein milieu de la nuit, un client qui exige de vous appeler tous les matins à 7h… ce n’est pas normal.

Dans cette situation, votre devoir est d’alerter (pour donner une chance aux personnes concernées de faire changer la situation), puis de sauver votre peau en partant !

Je serais ravie d’échanger avec vous sur ce sujet et d’autres qui touchent au bien-être au travail, c’est pourquoi j’ai créé un groupe d’échanges sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/groups/12922350/. Partages d’expériences, d’articles et de podcasts inspirants, réflexions sur des situations vécues, solutions à apporter… Rejoignez-nous !

5 raisons qui font de l’hypnose un outil super-puissant pour votre vie pro

Votre vie professionnelle est stressante, vous êtes surchargé.e, vous ne vous sentez pas reconnu.e, vous aimeriez vous affirmer dans certains contextes…

Bref, vous savez que vous pourriez être plus épanoui.e, vous avez peut-être même conscience des points précis à améliorer. Et vous vous demandez ce que l’hypnose pourrait faire pour vous ?

Dans cet article, je me suis donné pour mission de rendre l’hypnose un peu moins mystérieuse, parce que je suis convaincue que c’est un outil qui pourrait être utile à tou.te.s ceux.celles qui désirent changer quelque chose dans leur quotidien de travail.


#1 – L’hypnose s’appuie sur les pouvoirs de votre inconscient

En bypassant votre partie consciente (vous savez, la petite voix dans votre tête qui croit tout savoir, mais qui en fait passe son temps à vous mettre des bâtons dans les roues), l’hypnose accède directement au vrai capitaine du bateau : votre inconscient. Ce dernier dirige, sans que vous vous en rendiez compte, une grande partie de votre vie : émotions, habitudes, automatismes, désirs, motivations… Le vrai changement se produit à un niveau inconscient, et ce n’est pas à travers la réflexion qu’on y accède !

#2 – L’hypnose vous permet de développer vos ressources ou de vous y reconnecter

Confiance en soi, amour de soi, assertivité, capacité à dire “non”, calme intérieur… Si vous rencontrez une difficulté, il y a probablement une ressource à développer pour y faire face. Une ressource, c’est un peu comme un antidote à dégainer lorsque vous en avez besoin. Et l’hypnose permet de développer celles de vous avez besoin, en s’appuyant sur une force incroyable : celle de votre imaginaire !


#3 – L’hypnose crée de nouveaux chemins neuronaux


Vous avez peut-être déjà entendu dire que le cerveau ne fait pas la différence entre réel et imaginaire. Ce que cela veut dire concrètement, c’est que si vous imaginez quelque chose avec suffisamment de détails, votre cerveau va enregistrer cela comme un souvenir. Et ensuite, lorsqu’une situation se présentera, il pourra faire appel à ce souvenir pour réagir de façon plus adaptée : vous avez créé une nouvelle réaction, une nouvelle programmation.
 

#4 – L’hypnose est une méthode éprouvée


Si vous avez encore l’image de l’hypnose de spectacle, où l’on a l’impression que la personne sur scène se fait “manipuler” par l’hypnotiseur, sachez que l’hypnose dont on parle ici est bien différente ! Tout aussi puissante, certes, mais il n’est pas question de manipuler qui que ce soit. Sachez que l’hypnose, au-delà de permettre de changer des comportements, est aussi utilisée dans les hôpitaux, pour amener plus de confort aux patients, voire même en lieu et place de l’anesthésie… C’est dire la force de cet outil !
 

#5 – L’hypnose est agréable


Last but not least… On aurait pu commencer par cela : l’hypnose, c’est quelque chose d’agréable. C’est un état de concentration sans effort, que vous rencontrez naturellement quand vous êtes happé.e par un film ou ou roman, quand vous faites une activité et que vous ne voyez pas le temps passer, quand vous êtes entre veille et sommeil dans votre lit le soir… Ça donne envie non ?

Alors, est-ce que j’ai accompli ma mission et rendu l’hypnose un peu plus compréhensible ? Est-ce que vous voyez ce qu’elle pourrait faire pour vous ?

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez en savoir plus sur la manière dont l’hypnose peut vous aider spécifiquement, n’hésitez pas à me contacter à vibler.marine@gmail.com.

Débloquer le pouvoir de votre cerveau : les enseignements de la méthode Coué

Tout le monde a déjà entendu parler de la méthode Coué, et généralement pas en bien. Pourtant le bébé n’est pas à jeter avec l’eau du bain !

C’est en lisant Ne laissez pas votre vie se terminer avant même de l’avoir commencée que j’ai été sensibilisée au caractère avant-gardiste d’Émile Coué, pharmacien nancéien.

Dans cet article, je vous donne 3 principes de sa méthode qui s’appuient sur les capacités naturelles de notre cerveau à créer des changements !

1. Nous pouvons influencer notre cerveau et donc notre réalité 

Émile Coué avait compris bien avant la mode des « affirmations positives » que l’on peut influencer son cerveau en changeant ses pensées.  Le cerveau a la capacité d’imaginer un possible et ainsi de le rendre possible… C’est aujourd’hui un fait scientifiquement avéré et utilisé notamment par les athlètes dans le cadre de leur préparation sportive : l’ « imagerie mentale » permet d’améliorer les performances. Pourquoi cantonner cette pratique au monde du sport ?

En pratique : vous pouvez composer votre propre affirmation qui vous permettra de vous rapprocher d’un objectif qui compte pour vous. Par exemple : « chaque jour, mes relations avec mes collègues s’améliorent ».

méthode Coué

2. La répétition permet d’installer des changements durables 

Le cerveau ne supprime pas des voies neuronales : il privilégie de deux chemins le plus utilisé. Autrement dit, on ne peut pas réellement supprimer une mauvaise habitude, mais on peut la remplacer par une autre plus vertueuse. 

En pratique : il faut rendre une situation de remplacement plus fréquente que la situation que vous voulez changer. Il peut s’agir d’actions concrètes, par exemple boire un verre d’eau à chaque fois que vous avez envie de fumer. Il peut également s’agir de pensées : rendre un discours intérieur (par exemple : « chaque jour, mes relations avec mes collègues s’améliorent ») plus fréquent que la pensée automatique que vous voulez remplacer (« L’ambiance au travail est vraiment mauvaise. »). Pour ce faire, pas de secret : il faut se répéter délibérément la pensée de remplacement, chaque jour plusieurs fois. Tous les moyens sont bons : en mettant un rappel sur son téléphone, en associant la pensée à une action répétitive comme passer une porte ou monter un escalier…

3. Il y a des moments plus propices que d’autres dans nos journées 

Troisième enseignement d’Emile Coué, qui fait le pont entre sa méthode et l’autohypnose : le pharmacien reconnaît que certains moments de la journée rendent les affirmations plus efficaces. Il évoque le matin et le soir, lorsque nous sommes encore dans notre lit. En effet, à ces moments, nous sommes naturellement dans un état entre veille et sommeil, un état qu’on pourrait qualifier d’hypnotique, dans lequel nous sommes plus suggestible, c’est-à-dire plus réceptif au changement.

En pratique : au moment du coucher ou du lever, prenez quelques instants pour penser à vos objectifs comme si vous y étiez déjà !

En résumé…

Pour appliquer tous ces principes en une seule formule magique…

  • Se répéter une affirmation qui correspond à un état que l’on aimerait atteindre
  • Chaque jour plusieurs fois
  • De préférence le matin, et le soir, entre éveil et sommeil

De l’importance des pauses 

9h30. La journée a tout juste commencé et vous vous dites déjà qu’elle va être compliquée. Vous avez pris un peu plus de temps que d’habitude pour vous lever et vous vous êtes dit : « je suis en retard » à peine le pied posé hors du lit. Et tout s’est enchaîné : vous avez eu l’impression de courir pour vous préparer, pour attraper le métro, qui d’ailleurs (comme par hasard) s’est refermé devant vous sans que vous puissiez entrer, puis vous êtes arrivé.e en salle de réunion alors que tout le monde était déjà installé, sans avoir eu le temps de souffler.

Le temps de souffler, justement : voilà l’objet de cet article. Les journées s’écoulent à vive allure sans que nous prenions ce temps. Je ne parle même pas de dégager des heures pour prendre soin de soi comme il se doit (avec force asanas et thé entre amies), mais simplement de prendre plusieurs fois quelques secondes dans sa journée pour faire une pause. Pour prendre de la hauteur sur ce que l’on est en train de faire, respirer et sortir la tête du guidon. Se recentrer avant de se lancer intellectuellement dans cette réunion, en fermant les yeux et expirant longuement sur le siège dans lequel on vient de s’installer. Prendre conscience de l’instant présent avant de passer la porte en rentrant chez soi le soir. Ancrer ses pieds dans le sol et accueillir la tempête intérieure lorsque le métro quitte le quai sans nous alors qu’on est déjà en retard.

time lapse photo vehicular traffic on the highway at night

La vertu des pauses répétées dans la journée est grande : faire diminuer le niveau de stress, reprendre le contrôle sur le temps qui file « sans nous », prendre conscience de son état interne et quitter le pilote automatique… Une seule manière d’en bénéficier : s’arrêter, dès aujourd’hui, dès maintenant. En définissant par exemple des sas dans la journée, des moments de pause systématique : entre les réunions qui s’enchaînent, dans l’ascenseur, dans les transports, devant la porte de chez vous le soir…

Dans notre société de productivité, il est urgent de faire des pauses. Alors je vous incite à commencer dès maintenant : fermez les yeux, inspirez sur 4 temps, expirez sur 6, prenez conscience de ce que vous vous apprêtez à faire… et repartez dans votre journée.

Votre havre de paix

Avez-vous déjà entendu parler du “safe place” ? C’est un outil bien connu de l’hypnose, qui invite à la relaxation et est accessible très facilement en autonomie… Envie d’explorer le vôtre ?

Un “safe place”, à quoi ça sert ?

Le “safe place” est un espace mental dans lequel vous vous sentez bien, en confiance, détendu.e. Il peut s’agir, selon votre mode de représentation interne dominant :

  • d’un endroit que vous visualisez (ex : vous “voyez” un lieu en pensées un lieu apaisant tel qu’une plage de sable fin, un chalet de montagne…)
  • d’une atmosphère que vous entendez (ex : vous “entendez” des sons qui vous relaxent, comme le chant des oiseaux, le bruit du vent…) ou que vous vous racontez intérieurement (ex : vous vous dites : “tu te trouves dans cet espace où tu es en confiance, où rien ne peut t’atteindre…)
  • et/ou d’une situation que vous ressentez physiquement (ex : vous “percevez” intérieurement des sensations qui vous tranquillisent, comme l’air sur votre peau, l’eau d’une rivière ou de la mer…)

Vous l’avez compris, le “safe place” est un univers mental de votre création (composé d’éléments réels ou inventés), qui correspond exactement à ce qui vous permet à vous de vous sentir bien. A titre indicatif, mon “safe place” est un chalet au bord d’un lac, avec un transat où je peux me détendre au soleil, et apprécier les rayons tièdes du printemps sur ma peau (avec parfois une bière fraîche). Mais en réalité, le seul “safe place” qui compte, c’est le vôtre ! Et vous pouvez le créer sur mesure…

safe place

Comment se connecter à son havre de paix ?

L’avantage de cet univers mental, c’est qu’il est disponible partout et en tout temps. Pour une première fois, il peut être utile de vous mettre dans des conditions propices à cette exploration intérieure : allongé.e ou assis.e dans un endroit où vous ne serez pas dérangé.e, les yeux fermés (par exemple dans votre lit juste avant de vous endormir).

Commencez par détendre délibérément votre corps, en prenant conscience des tensions qui y siègent et en les relâchant volontairement. Dites-vous ensuite que vous allez vous connecter à un espace de calme. Comment serait-il ? Est-ce un endroit où vous avez déjà été ? Dans la nature peut-être ? Ou dans le confort d’une pièce douillette ? Qu’entendez-vous ? Que faites-vous ? Quelles sensations percevez-vous, sur votre peau par exemple ? Comment est la température ? Êtes-vous seul.e ou accompagné.e ? N’hésitez pas à rentrer dans le détail, c’est ce qui fait la force d’un “safe place” ! Et souvenez-vous également que c’est un lieu presque magique : y être suffit à vous faire vous sentir bien.

Rappelez-vous que c’est VOTRE havre de paix : il n’y a pas de convention sociale à respecter, pas d’apparences à sauver, vous pouvez être et vivre comme vous voulez. Je vous conseille d’ajouter dans votre “safe place” la notion que “les soucis du quotidien restent sur le pas de la porte, vous vous donnez le droit d’être dans cet endroit en toute liberté, en toute légèreté”. Vous pouvez ainsi, si vous êtes visuel.le, vous représenter une malle à l’entrée de ce lieu, où vous déposez tous vos fardeaux le temps de l’exercice…

Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à m’écrire pour me parler de votre “safe place”… Bonne découverte !

Pour aller plus loin : si vous voulez apprendre à vous connecter à votre “moi intérieur”, j‘ai créé un programme d’une semaine pour entrer en contact avec votre intuition, disponible ici.

Qui voulez-vous être ?

Les personnes qui viennent me voir sont souvent motivées par l’envie de changer quelque chose dans leur vie, et plus particulièrement de mettre un terme à un comportement. Autrement dit : de ne plus être une personne anxieuse, un fumeur, en surpoids… Mais plutôt que de vous demander qui vous ne voulez pas être, vous êtes-vous déjà (vraiment) demandé qui vous voulez être ?

Mettre la destination dans le GPS

J’ai déjà utilisé cette métaphore (dans mon ebook notamment) : lorsque vous voulez vous rendre quelque part, inutile de dire à Google Maps tous les endroits où vous ne voulez pas aller, la seule chose qui compte est la destination que vous voulez atteindre.

Pourtant, nous passons tous beaucoup de temps à lister les comportements que nous voudrions cesser d’avoir et très peu de temps à définir les comportements que nous voudrions adopter.

Vous voulez arrêter de procrastiner ? Pour faire quoi à la place ? (ex : accomplir une tâche administrative par jour, répondre à 3 mails…). Vous voulez arrêter d’angoisser ? Pour ressentir quoi à la place ? Et surtout, pour faire quoi ? (ex : sortir une fois par semaine avec des amis, méditer 5 min par jour, cuisiner un repas sain…).

Incarner vos valeurs

Avez-vous déjà entendu parler du “professeur du bonheur” Martin Seligman ? Il fait partie des psychologues pionniers à s’être dit que la psychologie ne pouvait se résumer à résoudre les problèmes des patients, mais devait se donner pour objectif de les aider à développer un état de bien-être. Autrement dit : supprimer le négatif peut permettre de se sentir mieux, mais il faut créer délibérément du positif pour se sentir véritablement et durablement bien.

Dans son livre S’épanouir, Martin Seligman propose de commencer par identifier ses forces, parmi les 24 plus fréquentes communes à l’humanité. Pour ce faire, un questionnaire le site de VIA Institute (le formulaire d’enregistrement est en anglais, mais le questionnaire qui s’ensuit est disponible en français). Une fois ces valeurs mises en lumière, posez-vous la question : comment pouvez-vous plus/mieux les incarner au quotidien ?

La justice est essentielle pour vous : comment pouvez-vous être plus juste au travail ? Dans votre vie de famille ? Vous accordez beaucoup d’importance au fait d’aimer et d’être aimé : comment pouvez-vous témoigner encore plus de votre amour auprès de ceux qui vous entourent ? Pouvez-vous étendre cette valeur au-delà de votre cercle proche ?

Commencer par un micro-pas

Vous avez envie de vous rapprocher de votre “moi idéal”, vous avez une idée bien précise de ce à quoi ce “moi” ressemblerait et de ce qu’il ferait, vous avez identifié vos valeurs et des actions qui vous permettraient de les incarner plus concrètement dans votre quotidien… Mais comment rendre cette dynamique durable ?

Nous sommes tous semblables : un livre ou un article nous enthousiasme, nous le terminons chargés de bonnes intentions, et 24h plus tard, plus rien. Afin de pallier cette caractéristique très humaine, voici deux astuces :

  1. Choisissez un seul micro-pas pour incarner une valeur qui vous tient à cœur. Définissez un objectif à court-terme (par exemple d’ici la fin de la semaine). Et créez un rappel dans votre téléphone pour contrôler que vous avez réellement atteint cette objectif à échéance échue !
    Par exemple : Je veux être plus calme. Mon objectif : méditer 5 min par jour au moins 5 jours sur 7 pendant une semaine.
  2. Utilisez un tracker. Depuis début 2023, j’utilise l’application gratuite “Habit” (sur smartphone) pour suivre la mise en place de mes micro-habitudes. Inutile d’en renseigner 14 d’entrée : commencez par une seule et tenez-vous-y. La fonction de rappel est là encore très utile. L’intérêt de ce genre d’outil est que vous avez la satisfaction de cocher l’action chaque jour et de regarder régulièrement dans le rétroviseur pour constater le nombre de jours où vous avez bel et bien rempli votre mission !

Envie d’un challenge ? Mettez en place au moins une de ces deux techniques pendant au moins une semaine et partagez votre expérience en commentaire !

Pour aller plus loin : si vous voulez explorer plus en profondeur votre “moi idéal”, quoi de mieux que d’apprendre à entrer en contact avec votre intuition ? J’ai créé un programme d’une semaine à ce sujet disponible ici.

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5 livres enrichissants et « feel-good » à dévorer pendant les vacances

Les vacances de fin d’année sont l’occasion idéale pour s’enrichir de nouvelles approches et explorer de nouveaux territoires. On redémarre ainsi avec optimisme et avec quelques pistes de travail pour une nouvelle année sous le signe du bien-être.

Voici 5 ouvrages lus et approuvés qui vous mettront en chemin pour vous sentir mieux au quotidien.

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#1 – The Good Mood Class, Sophie Trem

Facile et rapide à lire, ce livre n’en est pas moins réjouissant, d’autant qu’il est très concret. Après nous avoir raconté son propre parcours de vie, l’auteure dévoile sa méthode en 5 étapes, éprouvée auprès des entreprises, pour un mieux-être général. The Good Mood Class est une « mise en bouche » de différentes méthodes, que l’auteure a glanées tout au long de son parcours.

Lien vers le livre

#2 – La clé de votre énergie, Natacha Callestrémé

Ce livre n’est pas une lecture « one-shot » : il se pourrait bien qu’il devienne votre nouveau compagnon de chevet. Natacha Callestrémé y répertorie différents maux du quotidien et la façon de les traiter énergétiquement. La bonne nouvelle, c’est que lorsque vous l’aurez terminé, vous pourrez vous plonger dans Trouver ma place, la suite et complément de La clé de votre énergie, qui aborde plutôt les blocages qui nous empêchent de nous réaliser pleinement.

Lien vers le livre

#3 – Méditer pour ne plus déprimer : la pleine conscience, une méthode pour vivre mieux, Mark Williams, John Teasdale, Zindel Segal & Jon Kabat-Zinn

Des manuels de méditation, il en existe des tonnes (et j’en ai moi-même lu un certain nombre…). Celui-ci décrit la méthode MBSR étape par étape et propose un programme en 8 semaines afin de mettre réellement la méditation au cœur de notre quotidien. Ne vous fiez pas au titre : même si vous n’êtes pas déprimé.e, la méthode est universelle et permet d’instaurer jour après jour ce rituel dans nos vies.

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#4 – Guide de survie en temps incertains, Nadia Volf

L’auteure, le docteur Nadia Volf, a grandement contribué à la crédibilisation de l’acupuncture en France, en démontrant scientifiquement les effets de cette médecine ancestrale. Dans ce manuel publié en pleine période COVID, elle présente avec simplicité les différents points que l’on peut solliciter soi-même pour faire face aux petits et grands maux du quotidien. Personnellement, je n’arrive pas à ranger ce livre : je m’y replonge régulièrement pour stimuler les méridiens qui correspondent aux difficultés que je rencontre.

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#5 – Respire, Maud Ankaoua

Pour finir, un roman ! Tout comme moi, vous le dévorerez probablement en quelques heures. L’auteure a rassemblé dans ce livre tous les ingrédients qui nous permettent de nous évader et de tourner la dernière page chargé.e d’optimisme. Évidemment, vous vous identifierez au personnage principal, et vous repartirez donc avec les mêmes apprentissages que lui. Relaxation et enrichissement garantis !

Lien vers le livre

N’hésitez pas à me partager vos propres lectures « feel-good » en vue d’un prochain article. Bonnes fêtes de fin d’année !

Imaginer le futur avec l’autohypnose

La visualisation est un outil puissant pour permettre au cerveau de rendre tangible un scénario futur hypothétique. Voici un rapide exercice pour en faire l’expérience par vous-même !

Quelques conseils avant de commencer

  • Si habituellement vous « n’arrivez pas » à visualiser, c’est peut-être que votre canal sensitif principal n’est pas la vue. Essayez de vous raconter une histoire en l’écoutant de l’intérieur, ou encore de ressentir la situation future dans votre corps.
  • N’essayez pas de courir avant d’avoir appris à marcher : ne commencez pas par imaginer un scénario complexe ou trop chargé émotionnellement. Entraînez-vous d’abord avec une projection simple, qui ne déclenche pas en vous d’émotions trop fortes.

Étape 1 : Se connecter à soi-même

Avant d’entrer dans le cœur de l’exercice, prenez quelques minutes pour entrer à l’intérieur de vous-même. Pour ce faire, après avoir fermé les yeux, vous pouvez par exemple vous concentrer sur le souffle qui entre et qui sort pendant une dizaine de cycles respiratoires, ou encore passer successivement en revue les sensations perçues par chacun de vos 5 sens (ce que vous voyez, ce que vous entendez, ce que vous sentez sous vos doigts, ce que vous humez, le goût qu’il y a dans votre bouche).

Étape 2 : Imaginer en détails la situation future désirée                                                       

Projetez-vous ensuite dans la situation future que vous souhaitez voir se concrétiser. Ne laissez pas votre mental vous dire que c’est impossible. Au contraire, imaginez-vous en détails dans la scène : comme précédemment, passez en revue les sensations de vos 5 sens depuis ce point de vue futur : que voyez-vous maintenant que vous avez atteint cet objectif ? Qu’entendez-vous ? Que ressentez-vous sous vos mains et sous vos pieds ? Y a-t-il des goûts et des odeurs qui vous viennent ? Prenez ensuite le temps de vous connecter pendant plusieurs minutes à l’état émotionnel dans lequel vous vous trouvez dans cette scène future, et ancrez vos ressentis dans votre corps.

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Étape 3 : Visualiser les étapes qui vous ont permis d’en arriver là

Depuis ce point de vue futur, repensez aux étapes qui vous ont permis d’atteindre cette situation désirée. Essayez d’en identifier 2 ou 3 qui ont été déterminantes. Vous pouvez également vous demander quelles sont les personnes qui vous ont permis d’en arriver là. Connectez-vous à la gratitude d’avoir parcouru ce chemin et d’avoir franchi les bonnes étapes au bon moment.

Étape 4 : Revenir à l’instant présent

Progressivement, imaginez-vous emprunter le chemin qui vous ramène à l’instant présent, en conservant avec vous tous les apprentissages issus de l’expérience que vous venez de vivre. Réintégrez pleinement votre corps ici et maintenant en prenant conscience des points de contact entre votre corps et la surface sur laquelle vous êtes assis.e ou allongé.e. Respirez profondément deux ou trois fois et rouvrez les yeux.

La simplicité de cet exercice est inversement proportionnelle à sa puissance : on dit souvent que le cerveau ne fait pas la différence entre une situation imaginée et une situation réelle, et c’est vrai dans le sens où dès qu’une situation est imaginée, elle devient possible ! Répétez l’exercice régulièrement, cela permet d’en renforcer le pouvoir suggestif. Bonne autohypnose !

5 ressources pour faire face à une épreuve

La vie nous présente parfois des obstacles inattendus, qu’il s’agisse de difficultés professionnelles, d’un deuil, de problèmes de santé, d’une rupture… Notre quotidien (plus ou moins) bien rodé semble soudain suspendu, entièrement tourné vers l’épreuve que nous traversons. On se sent alors généralement profondément perdu.e, nos repères habituels sont ébranlés…

Même s’il n’y a pas de solution magique et que notre chemin de vie se trouve temporairement ou définitivement dévié, de petites actions peuvent offrir un peu de douceur et de délicatesse en temps de crise… Quelques pistes ci-dessous.

1. Se concentrer sur un jour à la fois

Le chaos qui accompagne une mauvaise nouvelle est souvent associé à un niveau d’anxiété élevé. On tire le fil de la nouvelle donne en se projetant dans des scénarios futurs, totalement hypothétiques mais parfois catastrophes. La machine à penser s’enflamme et fait des plans sur la comète en boucle.

Dans ce contexte, mettre un terme au schéma des projections incessantes est salvateur. Une façon de procéder consiste à s’imposer de planifier « au jour le jour » : envisager uniquement la journée qui commence et gérer les difficultés qui surviennent au cours des prochaines 24h et exclusivement au cours des prochaines 24h.

2. Prendre rendez-vous avec ses ruminations

Dans certains cas, on peut se sentir submergé.e par les pensées intrusives qui reviennent en boucle dans notre esprit. Une solution consiste à définir un horaire de rumination quotidien : de 17h à 17h30, toutes les ruminations sont permises, mais le reste du temps, on ferme la porte à la pensée qui se présente en lui disant de revenir aux heures d’ouverture. Cette astuce simple mais très efficace permet de faire diminuer les chaînes de réflexions incessantes qui semblent prendre le contrôle de notre esprit en situation de crise.

3. S’entourer des bonnes personnes

L’entourage est une ressource clé au quotidien, mais plus encore face à une épreuve. Cela ne signifie pas qu’ « il faut » partager ses difficultés, mais plutôt qu’il est aidant de s’appuyer sur certaines personnes proches. S’écouter est primordial : on peut ressentir le besoin de s’épancher auprès d’une connaissance plutôt que d’un ami, de tout dire ou de garder pour soi certains aspects, d’être précis ou de ne dire que les grandes lignes… L’essentiel est d’avoir face à soi une oreille attentive, sans jugement et empathique.

4. Maintenir ses routines et rituels

Les épreuves bouleversent souvent en profondeur le rythme du quotidien. Les routines équilibrantes qu’on s’était efforcé de mettre en place (méditation, activité physique, exercices d’autohypnose…) sont les premières à sauter car elles paraissent soudain dérisoires face à l’ampleur de l’obstacle auquel on fait face. Pourtant, c’est dans ces moments de (grande) difficulté que ces petites actions sont le plus nécessaire, en permettant à notre état général de retrouver ne serait-ce qu’un peu de normalité. C’est donc le moment de ne pas les lâcher, et même d’en faire un incontournable du quotidien !

5. Prioriser des moments de détente

Pour aller plus loin, on peut s’autoriser, au cœur de la tempête, à prendre quelques minutes chaque jour pour entrer dans une bulle de détente. Face à l’angoisse, à la tristesse ou aux ruminations, un exercice de respiration et de visualisation de quelques minutes peut permettre de faire diminuer les sensations désagréables et de se stabiliser, pour interrompre la spirale négative descendante. Plusieurs possibilités sont envisageables, par exemple quelques minutes de cohérence cardiaque, ou un exercice d’autohypnose du type de ceux que je propose dans cet article.

Face à une épreuve, il n’y a pas de solution miracle : tout semble parfois vain et le processus pour sortir la tête de l’eau dépend de chacun. Pour autant, il existe de petites lumières qui permettent de redonner un peu de courage tout au long du chemin : j’espère que cet article vous aura apporté quelques pistes.

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Se libérer d’une « mauvaise habitude » avec l’hypnose

Un Français sur trois se ronge les ongles. Un quart de la population fume. Nous passons environ 3h30 par jour sur notre téléphone… Nous sommes nombreux à avoir conscience que certaines choses ne vont pas dans notre quotidien et à avoir envie de changement.

Que vous aspiriez à de grands bouleversements ou à de plus « petits » ajustements, voici un plan d’attaque pour relever (enfin ?) ce défi !

Réglez votre GPS interne

Quel est l’intérêt d’entrer dans votre GPS l’adresse d’un endroit où vous avez décidé de ne plus aller ? Il paraît évident que l’utilité du GPS est de vous emmener là où vous voulez aller… Et pourtant, observez votre quotidien et vous constaterez que vous passez votre temps à formuler des objectifs concernant « ce que vous ne voulez pas ou plus faire ».

J’en ai déjà parlé dans d’autres articles : pour changer, commencez par identifier ce vers quoi vous voudriez vous diriger, et imaginez-le en détails.

Pour commencer, faites « comme si » vous aviez atteint cet objectif : comment vous sentiriez-vous ? Que verriez-vous autour de vous ? Qu’entendriez-vous ? Ensuite, reformulez intérieurement votre objectif à l’affirmative : de « Je veux arrêter de fumer », passez à « Je veux me sentir plus libre et en meilleure santé », de « Je ne veux plus me ronger les ongles » dites-vous peut-être « je veux accueillir mes émotions avec plus de conscience » …

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Votre niveau de motivation de 1 à 100

Interrogez-vous ensuite sur votre niveau de motivation à atteindre cet objectif : avez-vous envie d’y arriver à 80% ? 90 % ? 100% ? Soyez honnête dans votre réponse.

Il est fréquent que le taux ne soit pas à 100%. Et c’est souvent par la maximisation de la motivation qu’il est utile de commencer : qu’est-ce qui bloque ? Y a-t-il des peurs dont vous n’aviez jusque-là pas pris conscience ?

Prenez le temps de réfléchir à cela par écrit et d’imaginer des solutions pour faire grimper le niveau de motivation : est-ce que vous devez commencer par un autre petit changement ? Travailler sur une peur ? Mettre en place un rituel agréable ? Voire formuler votre objectif différemment ?

« Le changement se produit en un claquement de doigts »

Une fois le terrain bien préparé, l’effort à fournir pour changer est moindre, voire inexistant. Un de mes enseignants d’hypnose disait : « Les gens croient que changer, c’est dur, long, compliqué. Mais force est de constater que, dans mon cabinet, j’assiste à de gros changements tous les jours. Et ils se produisent souvent en un claquement de doigts ».

Vous avez justement défriché le chemin et souhaitez maintenant passer à l’étape d’après ? Vous sentez peut-être que vous avez besoin de soutien dans ces derniers ajustements ? L’hypnose permet en quelques séances de faire sauter les derniers blocages pour atteindre enfin cet objectif que vous touchez du doigt. Faites un premier pas : prenez rendez-vous !