Dans le panorama de l’hypnose, différentes écoles coexistent. Je vous présente ici 4 grandes familles parmi les plus répandues afin de décrypter les grands principes qui les régissent. Bien évidemment, cette liste n’est pas exhaustive et il arrive que les praticiens mélangent des techniques issues de différentes écoles, mais l’idée ici est de présenter les courants principaux. Suivez le guide !
L’hypnose ericksonienne
L’hypnose ericksonienne est certainement la plus répandue en France. Elle tire son nom du psychiatre américain Milton Erickson. Atteint par la poliomyélite à 17 ans, Erickson met en place des techniques de visualisation et d’autosuggestion qui lui permettent peu à peu de retrouver la pleine possession de son corps, alors qu’il était paralysé.
Devenu psychiatre, il applique ces mêmes stratégies dans le cadre de ses thérapies et connaît un succès retentissant, notamment car il résout les problématiques de ses patients avec efficacité et rapidité. Ses travaux ont fondé l’hypnose ericksonienne et l’hypnose conversationnelle, mais aussi d’autres techniques telles que les thérapies brèves de Palo Alto ou encore la PNL.
Voici quelques-uns des grands principes de l’hypnose ericksonienne :
- L’hypnose est un état naturel, que le praticien ne fait que faciliter.
- L’inconscient est un réservoir de ressources, et chacun porte en soi la possibilité de changer.
- A chaque instant, l’inconscient choisit la meilleure option disponible pour la personne.
- Corps et esprit appartiennent au même système.
L’hypnose ericksonienne a été largement étudiée et est reconnue pour son efficacité par de nombreuses études (dans la lutte contre le tabagisme notamment).
L’hypnose elmanienne
Dave Elman commence à apprendre l’hypnose très jeune après avoir vu un ami de sa famille utiliser l’hypnose pour soulager les douleurs de son père qui souffrait d’un cancer. Il développe des techniques d’induction directives (au contraire d’Erickson) permettant aux personnes hypnotisées d’entrer en transe rapidement.
Aujourd’hui, l’hypnose dite elmanienne est plus largement répandue outre-Atlantique, mais est également très utilisée en hypnose de spectacle. Toutefois, elle est aussi pratiquée en cabinet, notamment auprès de personnes particulièrement suggestibles ou avec les enfants.
Deux facteurs critiques caractérisent l’hypnose elmanienne :
- La personne hypnotisée doit en permanence être convaincue que les suggestions du praticien sont vraies et bonnes pour elle.
- Le praticien doit montrer à la personne qu’elle est bel et bien en état d’hypnose.
L’hypnose spirituelle
L’hypnose spirituelle s’appuie sur des présupposés très différents de l’hynose ericksonienne ou de l’hypnose elmanienne. Elle est pratiquée en expansion de conscience et considère que nous avons tous une âme et qu’elle se réincarne plusieurs fois avec des périodes intermédiaires entre chaque vie appelées « inter life ».
Ainsi, en hypnose spirituelle le praticien peut être amené à faire revivre à la personne hypnotisée des expériences vécues dans des vies antérieures. Cet univers ne conviendra pas à tout le monde, mais fonctionne très bien chez les personnes sensibles à cette approche.
L’autohypnose
L’autohypnose rassemble plusieurs techniques permettant de se mettre soi-même en état de transe pour pouvoir suggérer des changements ou créer un état de bien-être par exemple. L’autohypnose est généralement utilisée pour prolonger l’expérience de l’hypnose en cabinet. Ainsi, de nombreux praticiens sont aujourd’hui formés à former les personnes qu’elles accompagnent. Pour faire vos premiers pas en autohypnose, vous pouvez vous inscrire pour recevoir mon guide gratuit sur la page d’accueil du site.
J’espère que ce panorama vous permettra de mieux comprendre les approches des praticiens que vous rencontrerez. Une fois de plus, il est rare qu’un praticien n’utilise qu’une seule famille de techniques, car pour une pratique plus efficace, il est essentiel de s’adapter à la personne accompagnée !